Le début du printemps, c’est la période pour trouver de beaux bois de cerfs. Ils vont les perdre déjà début mars pour les plus majestueux, plus tard jusqu’en avril pour les jeunes, les daguets.
Voilà un beau 16 cors, qui était posé en lisière de forêt au dessus de la Luette, dans le val d’Hérens. J’étais sur un sentier forestier, j’avais aperçu des chevreuils sur les herbages vers les mayens de Chouzèt. Je m’approchais doucement, pour faire quelques photos. Soudain, j’entends chanter les loups, dans mon dos, relativement proche, dans la forêt qui surplombe les mayens.
J’ai donc discrètement fait demi-tour. L’œil aux aguets, je vois alors ce beau cerf juste en dessous de moi.
Bien que, vu sa taille, il n’est pas une proie facile pour les loups, il était tout de même très attentif. Impossible de bouger pour trouver un meilleur point de vue, il m’aurait immédiatement repéré. C’est les arbres, qui me masquait partiellement, qui m’ont permis de me trouver aussi proche de lui.
Comme il avait aussi entendu les loups, il était sur ses gardes. Il a plusieurs fois scruté la lisière, certainement que le bruit atténué de mon réflex l’avait alerté. Comme je ne voulais pas le déranger, je suis resté en attente de longues minutes, immobile. C’est finalement le cerf qui m’a libéré de mon poste d’observation: jugeant que sa position n’était pas sécurisée, il s’est levé d’un coup, et d’un court galop, il est parti se mettre à couvert dans la forêt juste en dessous du pâturage.