Ballet de grives et de givre

Dans la gorge de la Lienne, deux grives sont en pleine « discussion ». Elles se cherchent, se poursuivent d’un arbre à l’autre.

Assez farouches, restant peu en place, il est difficile de savoir si il s’agit de grives musiciennes ou draines. Elles se ressemblent beaucoup avec leurs taches sur la poitrine et un coloris similaire.

Même très occupées dans leur échanges, elles m’ont très bien repéré et ne s’approchent pas de mon affût. C’est leurs cris qui va me donner la réponse: c’est des grives draines.

Il fait bien frais dès que le soleil se cache, je décide de laisser les grives pour repartir vers le coteau ensoleillé.

Les cristaux de givre sont magnifiques, ils ne risquent pas de fondre par ce frais mois de janvier.

De retour au soleil, les grives m’ont suivi. L’une d’elles se pose juste au dessus du chemin dans un mélèze, à bonne portée pour une photo.

C’est bien un grive draine. On la reconnait par la tache brunâtre sous le cou, et le bord de l’aile strié clair. Comme la tache blanche sur la joue est peu développée, c’est certainement son premier hiver. Par contre, impossible de savoir si c’est une femelle ou un mâle. La probabilité qu’il y en a un de chaque est grande. Peut-être, pour ces deux, une rencontre qui va former un couple, qui sait…

Active mésange à longue queue

La mésange à longue queue est un peu à part dans la famille des mésanges. Plus petite que ses congénères, en forme de boule, avec sa bien-nommée longue queue, elle est assez facile à identifier.

Vivant en petit groupe, c’est un oiseau très actif, continuellement en mouvement, qui se laisse assez difficilement approcher.

Acrobate suspendue, la mésange à longue queue est d’ailleurs presque plus fréquemment accrochée par le côté, ou carrément suspendue la tête en bas.

On la reconnait bien ici avec sa crête blanche et sa longue queue noire et blanche. Auréolée d’un bon rayon de soleil en cet après-midi de janvier, elle ne s’est pas arrêtée une seconde, passant d’une branche à l’autre, avant de filer hors de ma vue avec sa volée. C’est ainsi qu’on nomme un groupe d’oiseaux.

Le cincle plongeur ne craint pas l’eau froide

En cette fin de journée de début janvier, pas trop de débit dans le Rhône sauvage à Finges. Un cincle plongeur fait quelques aller-retour depuis un rocher sur la berge.

Cincle plongeur

 

Comme son nom l’indique, il plonge pour trouver ses proies, des larves aquatiques. Peu sensible au courant, c’est un excellent nageur qui s’aide de ses ailes.

Cincle plongeur

 

Il est même capable de marcher sous l’eau, grâce à ses os pleins, un cas unique dans la famille des oiseaux. Il ne craint ni la force du courant, ni la température glaciale du Rhône en ce début d’année.

Cincle plongeur