Mieux vaut monter haut pour randonner en raquettes

Du soleil depuis une dizaine de jours, voici de quoi réjouir les vacanciers en ce mois de février. Heureusement que les températures sont restées longtemps fraiches : la couche de neige, relativement faible pour la saison, a été bien préservée au dessus de 1800 mètres.

Bisse du Levron sous la Chaux en raquettes

Sur le bisse du Levron, au dessus de Verbier, les conditions sont encore très bonnes pour randonner dans un décor hivernal.

Sur la rive droite, mieux vaut monter haut, dans les vallées un peu plus reculées, comme par exemple le haut de la Lienne.

Pierrier des Rousses en raquettes. A l'arrière plan, la couronne impériale, Dent Blanche Zinalrothorn et Weisshorn

Le pierrier au bas de la combe des Andins est un bel itinéraire à découvrir au départ des Rousses, sur les hauts d’Anzère. Encore bien assez de neige pour traverser ce dédale de rocs, issus de effondrement du Six des Eaux Froides sur l’alpage des Andins lors du tremblement de terre de  1946.

Le printemps est déjà présent, les chatons de Saules sont sortis. Et les lièvres variables le sont aussi, de sortie : ils ont rongé et écorcé ce saule tout récemment, comme en témoigne les traces sur les branches basses à droite.

Saule écorcé par un lièvre. Chatons de saule déjà sortis.

 

Torrents gelés et traces de loups

Peu de neige dans le val d’Hérens, les coteaux sur la rive droite, plus longtemps ensoleillé, sont franchement déneigés sous les villages de St-Martin.

Trogne et la Maya au soleil

Sur la rive gauche, il reste encore de la neige jusqu’à Euseigne.  Avec des températures franchement négatives, et malgré un bel ensoleillement, les torrents sont gelés.

Torrent pris par la glace

Au dessus de la Luette, au pied de la montagne de Vendes, la glace et la forêt saupoudrée de neige offrent un spectacle féérique.

Casacde du torrent des Grangettes sous la glace

Tout semble figé, immobile. Et pourtant sous la glace, l’eau coule.

 

Voici, dans une zone un peu plus difficile d’accès, les indices d’un épisode de chasse de la meute des Dix. Les loups sont de redoutables chasseurs en groupe.

Indice de prédation du loup

Le cerf (ou la biche) qui a été attaqué ici n’a eu aucune chance d’en réchapper. A l’affut sur une sente à cerfs, entre une zone de pâturage et un passage escarpé près d’un torrent, la meute a réussi son attaque, utilisant de manière idéale la géographie particulière du lieu.

Il ne reste plus que des traces de sang, et les restes de la panse du prédaté, confirmant son mode alimentaire de mammifère ruminant.

Reste de chasse en meute

Et également quelques touffes de poils et des éclats d’os, ne laissant que peu de doute sur l’origine des prédateurs.