La kérato-conjonctivite du chamois est une maladie infectieuse qui touche principalement les yeux de cet ongulé. Elle a été régulièrement observée dans les alpes depuis la fin des années 70. Moins de 30 % des chamois sont affectés. La transmission se fait par contact direct, notamment lors du rut en automne, augmentant le risque de contagion.
Cette femelle, rencontrée sur l’arrête du Bouc dans le Val d’Hérens, est malheureusement bien affectée par cette maladie.
Les symptômes incluent un gonflement des paupières, un écoulement purulent et, dans les cas graves, une cécité temporaire ou permanente. Bien que la mortalité soit faible (environ 15 %), la maladie peut rendre les déplacements difficiles pour les animaux.
On voit bien ici dessous la différence entre un individu sain et cette femelle. La différence de corpulence et de couleur est dû au genre et à la saison: c’est un mâle bien portant, en plein rut début novembre, qui porte sa robe sombre d’hiver, au contraire de la femelle malade qui porte son pelage d’été.
Nous avons laissée cette chèvre, c’est le nom de la femelle du chamois, se mettre à l’abri dans la paroi rocheuse sous l’arrête, tout en douceur, afin de minimiser autant que possible l’impact de notre passage.
Après notre passage, elle est retournée sur le haut de l’arrête, lieu de notre rencontre.
Des mesures de gestion, comme la fermeture de la chasse dans certaines régions, sont mises en place pour protéger les populations. L’immunité acquise par les animaux guéris joue un rôle crucial dans la limitation de la propagation de la maladie, qui touche également la population de bouquetins. Les experts estiment que, malgré les flambées épidémiques, les populations de chamois peuvent se rétablir rapidement.