Les daguets aux aguets

C’est parti pour le brame à Mandelon. Les cerfs commencent à bramer en fin de journée vers 19h30 ce 21 septembre. Avec Céline, nous proposons plusieurs sorties matinales dans le Val des Dix. Il reste encore quelques places, plus d’infos sur la page « au programme« .

Daguets à Mandelon

Voici deux daguets, jeunes cerfs qui portent leur première ramure, qui ont osé sortir de la forêt en premier en toute fin d’après-midi. Ils broutent, mais restent aux aguets…

Un été 2023 exceptionnel et bien chargé

Quel été… la météo a été étonnante, passant d’un extrême à l’autre: juin très enneigé, juillet et août caniculaires avec deux épisodes neigeux brutaux. Quelle chute de température! Ce n’était pas évident pour cette haute route en bivouac que j’ai partagé avec mon collègue Mathias.

Schnidejoch enneigé en août

Heureusement, le réchauffement a été tout autant soudain, et nous avons eu nettement moins froid au Flueseeli qu’au col du Rawyl.

Un beau couché de soleil sur ce balcon de l’Oberland bernois, juste au dessus de la Lenk.

J’ai eu un été bien rempli dans les alpes bernoises, mais aussi autour du Mont-Blanc. Avec cette météo très changeante, alternant entre températures extrêmement chaudes en haute montagne et épisodes neigeux jusqu’à 1800 mètres, je me demandais ce qui pourrait encore bien m’arriver pour mon dernier tour du Mont-Blanc de l’été, début septembre. Et j’ai eu une très belle surprise, un de ces petit cadeau de la vie que j’apprécie toujours énormément.

Tout d’abord, la météo a été formidablement belle: que du ciel bleu, avec ça et là quelques voiles nuageux en début de tour. Chaud, mais bien plus agréable qu’en juillet et en août, grâce aux jours qui se raccourcissement, et à l’angle du soleil plus bas sur l’horizon.

Des lever du soleil magnifiques, comme ici au Nant Borrant. Des montagnes ensoleillées autant en France qu’en Italie, ci-dessous dans le val Vény.

Mais surtout, un groupe de randonneur enthousiaste, solidaire et très joyeux qui m’ont suivi sur mes tracés alternatifs, quelques fois même hors sentiers, dans d’anciens pâturages abandonnés.

Avec une météo exceptionnelle, et un groupe qui l’était tout autant, les jours se sont enchainés tout naturellement, avec le bonheur pour mes randonneurs de découvrir cette région tellement belle. A chaque passage de col, d’arête ou de ressauts, le massif du Mont-Blanc nous offre un spectacle minéral et végétal époustouflant dont je ne me lasse pas.

Le lever de soleil sur le Mont-Blanc et les Grandes Jorasses, vu depuis la cabane Bonatti, a illuminé notre départ pour notre dernière journée en Italie.

Arrivée en Suisse par le Grand Col Ferret, avec une traversée vers le Petit Ferret par le sentier toujours aussi vertigineux, que deux de mes randonneurs ont stoïquement affronté malgré leur vertige.

Départ de Trient pour un dernier jour, avec le sourire, sous le regard d’Arnita de la Grande Ourse, qui nous accueille toujours aussi bien avec Jérémie et toute leur équipe.

Après une rude montée par les Tseppes et Catogne, magnifique vue sur le Mont-Blanc et les Aiguilles pour un dernier pic-nic au dessus du col des Posettes avant de redescendre vers Chamonix. La boucle est bouclée, bravo à vous tous, mon équipe de septembre 2023! Je n’oublierais pas ce tour placé sous la signe de la bonne humeur et de l’entraide.

Forcément, après 10 jours intenses de partage et de bonne humeur, les adieux ont été difficile, nos yeux étaient brillants… mes lunettes de soleil n’ont pas pu masquer l’émotion de ce moment touchant.

La canicule a rapidement fait fondre les névés

Alors qu’en fin juin les cols étaient encore sous la neige, ce n’est plus du tout le cas mi-juillet.

Plus de neige mi-juillet 2023

Les torrents sont encore bien chargés, mais beaucoup plus simple à franchir. Et même si le torrent de Bionnassay gronde, la passerelle vers le plan de l’Are reste un bon moment du 1er jour de mes tours du Mont-Blanc.

La canicule charge bien les torrents

Pour ce tour, beaucoup de chemins alternatifs, ainsi que de belles variantes sur les hauteurs du Val Ferret Italien, comme ici par le col Entre Deux Sauts et cette toujours magnifique vue sur les Grandes Jorasses, Leschaux et le Mont Greuvettaz.

Grandes Jorasses, Leschaux et Greuvettaz depuis le col Entre Deux Sauts

Et des passages sur des sentiers moins tracés au milieu des fleurs, ponctués d’étonnements et de rires de ce groupe dynamique et plein d’entrain. Comme mon groupe de juin, voilà un tour qui restera gravé dans ma mémoire comme l’équipe la plus drôle et la plus sympathique sur le tour 😉

Dans les fleurs sous la cabane Elena

 

Encore beaucoup de neige en altitude

Les étés se suivent, mais ne se ressemblent pas. L’année passée, il n’y avait presque plus de neige sur tout le tour du Mont Blanc en juin. Cette année est bien différente.

Le passage entre le col du Bonhomme et le col de la Croix du Bonhomme était encore bien recouvert de neige fin juin. Pareil pour le col de Seigne.

J’ai fait un tour avec une équipe très dynamique et pleine d’humour. Nous avons pu faire quelques alternatives malgré la neige, comme ici,  juste en dessous du col de Seigne, et aussi après le Grand Col Ferret.

Voici mon « most funniest group ever round the Mont Blanc » au sommet de la Dotze, au dessus de Ferret, avant d’attaquer la descente par le pierrier et le sentier d’arête.

Le lac de Licony, au dessus de Courmayeur, est encore sous la neige et la glace.

Seul un petit liseré bleu clair dessine le pourtour de ce beau lac de montagne. La fonte est proche, l’alpage se découvre de jours en jours.

En Valais central aussi, les conditions sont assez piégeuses: longs névés, très mous en fin d’après-midi, mais pouvant être partiellement recouvert d’une bonne croûte de regel le matin.

Pour passer le col des Roux tôt le matin, mieux vaut être bien équipé, la prudence s’impose. A moins d’être un vieil habitué des lieux, comme ce beau bouquetin croisé la veille dans la combe de Prafleuri, à quelques mètres de mon groupe de randonneurs, enchantés par cette belle rencontre de fin de journée.

 

Chaude gorge de la Borgne

L’été est arrivé rapidement. Il fait bien chaud dans le bas val d’Hérens. Surtout en rive droite, en dessous de Mase, Vernamiège et St-Martin, le coteau bien ensoleillé.

Mais il a fallu attendre fin mai pour avoir de belles journées. Avec la neige tombée en altitude, les hautes routes estivales sont encore difficilement praticables. Alors, malgré la température qui monte de jour en jour, c’est encore le bon moment pour faire une belle traversée, par exemple entre Fontany et La Luette, en passant par l’auberge d’Ossone, ouverte tous les jours, sauf les mardis.

Et après la pause de midi, passage par la passerelle de 113 mètres de long, pour terminer cette randonnée à la Luette, juste au dessus d’Euseigne.

Passerelle d'Ossone, Val d'Hérens

Les cerfs vont bientôt perdre leurs bois

Le début du printemps, c’est la période pour trouver de beaux bois de cerfs. Ils vont les perdre déjà début mars pour les plus majestueux, plus tard jusqu’en avril pour les jeunes, les daguets.

Cerf en hiver

Voilà un beau 16 cors, qui était posé en lisière de forêt au dessus de la Luette, dans le val d’Hérens. J’étais sur un sentier forestier, j’avais aperçu des chevreuils sur les herbages vers les mayens de Chouzèt. Je m’approchais doucement, pour faire quelques photos. Soudain, j’entends chanter les loups, dans mon dos, relativement proche, dans la forêt qui surplombe les mayens.

J’ai donc discrètement fait demi-tour. L’œil aux aguets, je vois alors ce beau cerf juste en dessous de moi.

Cerf en hiver

Bien que, vu sa taille, il n’est pas une proie facile pour les loups, il était tout de même très attentif. Impossible de bouger pour trouver un meilleur point de vue, il m’aurait immédiatement repéré. C’est les arbres, qui me masquait partiellement, qui m’ont permis de me trouver aussi proche de lui.

Cerf en hiver

Comme il avait aussi entendu les loups, il était sur ses gardes.  Il a plusieurs fois scruté la lisière, certainement que le bruit atténué de mon réflex l’avait alerté. Comme je ne voulais pas le déranger, je suis resté en attente de longues minutes, immobile. C’est finalement le cerf qui m’a libéré de mon poste d’observation: jugeant que sa position n’était pas sécurisée, il s’est levé d’un coup, et d’un court galop, il est parti se mettre à couvert dans la forêt juste en dessous du pâturage.

 

Mieux vaut monter haut pour randonner en raquettes

Du soleil depuis une dizaine de jours, voici de quoi réjouir les vacanciers en ce mois de février. Heureusement que les températures sont restées longtemps fraiches : la couche de neige, relativement faible pour la saison, a été bien préservée au dessus de 1800 mètres.

Bisse du Levron sous la Chaux en raquettes

Sur le bisse du Levron, au dessus de Verbier, les conditions sont encore très bonnes pour randonner dans un décor hivernal.

Sur la rive droite, mieux vaut monter haut, dans les vallées un peu plus reculées, comme par exemple le haut de la Lienne.

Pierrier des Rousses en raquettes. A l'arrière plan, la couronne impériale, Dent Blanche Zinalrothorn et Weisshorn

Le pierrier au bas de la combe des Andins est un bel itinéraire à découvrir au départ des Rousses, sur les hauts d’Anzère. Encore bien assez de neige pour traverser ce dédale de rocs, issus de effondrement du Six des Eaux Froides sur l’alpage des Andins lors du tremblement de terre de  1946.

Le printemps est déjà présent, les chatons de Saules sont sortis. Et les lièvres variables le sont aussi, de sortie : ils ont rongé et écorcé ce saule tout récemment, comme en témoigne les traces sur les branches basses à droite.

Saule écorcé par un lièvre. Chatons de saule déjà sortis.

 

Torrents gelés et traces de loups

Peu de neige dans le val d’Hérens, les coteaux sur la rive droite, plus longtemps ensoleillé, sont franchement déneigés sous les villages de St-Martin.

Trogne et la Maya au soleil

Sur la rive gauche, il reste encore de la neige jusqu’à Euseigne.  Avec des températures franchement négatives, et malgré un bel ensoleillement, les torrents sont gelés.

Torrent pris par la glace

Au dessus de la Luette, au pied de la montagne de Vendes, la glace et la forêt saupoudrée de neige offrent un spectacle féérique.

Casacde du torrent des Grangettes sous la glace

Tout semble figé, immobile. Et pourtant sous la glace, l’eau coule.

 

Voici, dans une zone un peu plus difficile d’accès, les indices d’un épisode de chasse de la meute des Dix. Les loups sont de redoutables chasseurs en groupe.

Indice de prédation du loup

Le cerf (ou la biche) qui a été attaqué ici n’a eu aucune chance d’en réchapper. A l’affut sur une sente à cerfs, entre une zone de pâturage et un passage escarpé près d’un torrent, la meute a réussi son attaque, utilisant de manière idéale la géographie particulière du lieu.

Il ne reste plus que des traces de sang, et les restes de la panse du prédaté, confirmant son mode alimentaire de mammifère ruminant.

Reste de chasse en meute

Et également quelques touffes de poils et des éclats d’os, ne laissant que peu de doute sur l’origine des prédateurs.

 

Étonnant stratus haut dans la plaine du Rhône

Un étonnant stratus a recouvert la plaine du Rhône jusque dans le haut Valais ce 26 janvier. Sur cette photo, on devine l’embouchure de la vallée de la Dala, au centre et remontant sur la gauche derrière Varenalp et sous le Balmhorn, premier sommet dominant tout à gauche. Cette vallée mêne à Loèche-les-bains. Le stratus monte bien plus haut que la Souste après le bois de Finges.

Stratus sur la plaine du Rhône jusque dans le haut Valais

Même le bas du Val d’Hérens est resté dans le stratus toute la journée. Mais au dessus de 1400 mètres, le soleil a brillé toute la journée. De belles conditions dans de la neige froide et meuble pour randonner en raquettes à neige entre les Collons et Thyon.

La Dent Blanche et le Cervin depuis les Collons 1900

Entre les épicéas, un petit regard au centre sur la Dent Blanche et, à sa droite, sur le Cervin.

Pleine lune dans le val des Dix

Pleine lune et constellation d'Orion

A la pleine lune, nul besoin de lampe pour faire une jolie randonnée en direction du barrage de la Grande Dixence. Malgré le manque de neige de ce début d’année en fond de vallée, cette première pleine lune de l’année était magnifique. L’itinéraire au départ de Pralong était parfaitement praticable.

Val des Dix à la pleine lune

La prochaine pleine lune sera là début février. Deux activités sont proposées dans le val des Dix, plus d’info sur l’agenda du site.

La neige est également de retour. Espérons que la prochaine pleine lune se fera sous un beau ciel étoilé comme en ce début janvier.