Les cerfs vont bientôt perdre leurs bois

Le début du printemps, c’est la période pour trouver de beaux bois de cerfs. Ils vont les perdre déjà début mars pour les plus majestueux, plus tard jusqu’en avril pour les jeunes, les daguets.

Cerf en hiver

Voilà un beau 16 cors, qui était posé en lisière de forêt au dessus de la Luette, dans le val d’Hérens. J’étais sur un sentier forestier, j’avais aperçu des chevreuils sur les herbages vers les mayens de Chouzèt. Je m’approchais doucement, pour faire quelques photos. Soudain, j’entends chanter les loups, dans mon dos, relativement proche, dans la forêt qui surplombe les mayens.

J’ai donc discrètement fait demi-tour. L’œil aux aguets, je vois alors ce beau cerf juste en dessous de moi.

Cerf en hiver

Bien que, vu sa taille, il n’est pas une proie facile pour les loups, il était tout de même très attentif. Impossible de bouger pour trouver un meilleur point de vue, il m’aurait immédiatement repéré. C’est les arbres, qui me masquait partiellement, qui m’ont permis de me trouver aussi proche de lui.

Cerf en hiver

Comme il avait aussi entendu les loups, il était sur ses gardes.  Il a plusieurs fois scruté la lisière, certainement que le bruit atténué de mon réflex l’avait alerté. Comme je ne voulais pas le déranger, je suis resté en attente de longues minutes, immobile. C’est finalement le cerf qui m’a libéré de mon poste d’observation: jugeant que sa position n’était pas sécurisée, il s’est levé d’un coup, et d’un court galop, il est parti se mettre à couvert dans la forêt juste en dessous du pâturage.

 

Mieux vaut monter haut pour randonner en raquettes

Du soleil depuis une dizaine de jours, voici de quoi réjouir les vacanciers en ce mois de février. Heureusement que les températures sont restées longtemps fraiches : la couche de neige, relativement faible pour la saison, a été bien préservée au dessus de 1800 mètres.

Bisse du Levron sous la Chaux en raquettes

Sur le bisse du Levron, au dessus de Verbier, les conditions sont encore très bonnes pour randonner dans un décor hivernal.

Sur la rive droite, mieux vaut monter haut, dans les vallées un peu plus reculées, comme par exemple le haut de la Lienne.

Pierrier des Rousses en raquettes. A l'arrière plan, la couronne impériale, Dent Blanche Zinalrothorn et Weisshorn

Le pierrier au bas de la combe des Andins est un bel itinéraire à découvrir au départ des Rousses, sur les hauts d’Anzère. Encore bien assez de neige pour traverser ce dédale de rocs, issus de effondrement du Six des Eaux Froides sur l’alpage des Andins lors du tremblement de terre de  1946.

Le printemps est déjà présent, les chatons de Saules sont sortis. Et les lièvres variables le sont aussi, de sortie : ils ont rongé et écorcé ce saule tout récemment, comme en témoigne les traces sur les branches basses à droite.

Saule écorcé par un lièvre. Chatons de saule déjà sortis.

 

Torrents gelés et traces de loups

Peu de neige dans le val d’Hérens, les coteaux sur la rive droite, plus longtemps ensoleillé, sont franchement déneigés sous les villages de St-Martin.

Trogne et la Maya au soleil

Sur la rive gauche, il reste encore de la neige jusqu’à Euseigne.  Avec des températures franchement négatives, et malgré un bel ensoleillement, les torrents sont gelés.

Torrent pris par la glace

Au dessus de la Luette, au pied de la montagne de Vendes, la glace et la forêt saupoudrée de neige offrent un spectacle féérique.

Casacde du torrent des Grangettes sous la glace

Tout semble figé, immobile. Et pourtant sous la glace, l’eau coule.

 

Voici, dans une zone un peu plus difficile d’accès, les indices d’un épisode de chasse de la meute des Dix. Les loups sont de redoutables chasseurs en groupe.

Indice de prédation du loup

Le cerf (ou la biche) qui a été attaqué ici n’a eu aucune chance d’en réchapper. A l’affut sur une sente à cerfs, entre une zone de pâturage et un passage escarpé près d’un torrent, la meute a réussi son attaque, utilisant de manière idéale la géographie particulière du lieu.

Il ne reste plus que des traces de sang, et les restes de la panse du prédaté, confirmant son mode alimentaire de mammifère ruminant.

Reste de chasse en meute

Et également quelques touffes de poils et des éclats d’os, ne laissant que peu de doute sur l’origine des prédateurs.

 

Étonnant stratus haut dans la plaine du Rhône

Un étonnant stratus a recouvert la plaine du Rhône jusque dans le haut Valais ce 26 janvier. Sur cette photo, on devine l’embouchure de la vallée de la Dala, au centre et remontant sur la gauche derrière Varenalp et sous le Balmhorn, premier sommet dominant tout à gauche. Cette vallée mêne à Loèche-les-bains. Le stratus monte bien plus haut que la Souste après le bois de Finges.

Stratus sur la plaine du Rhône jusque dans le haut Valais

Même le bas du Val d’Hérens est resté dans le stratus toute la journée. Mais au dessus de 1400 mètres, le soleil a brillé toute la journée. De belles conditions dans de la neige froide et meuble pour randonner en raquettes à neige entre les Collons et Thyon.

La Dent Blanche et le Cervin depuis les Collons 1900

Entre les épicéas, un petit regard au centre sur la Dent Blanche et, à sa droite, sur le Cervin.

Pleine lune dans le val des Dix

Pleine lune et constellation d'Orion

A la pleine lune, nul besoin de lampe pour faire une jolie randonnée en direction du barrage de la Grande Dixence. Malgré le manque de neige de ce début d’année en fond de vallée, cette première pleine lune de l’année était magnifique. L’itinéraire au départ de Pralong était parfaitement praticable.

Val des Dix à la pleine lune

La prochaine pleine lune sera là début février. Deux activités sont proposées dans le val des Dix, plus d’info sur l’agenda du site.

La neige est également de retour. Espérons que la prochaine pleine lune se fera sous un beau ciel étoilé comme en ce début janvier.

Avec le redoux, c’est compliqué pour les randonnées en raquettes

La saison était bien partie, il a neigé sur toutes les alpes valaisannes début décembre.

Alpes valaisannes

De la neige accompagnée d’une météo fraiche qui permettait d’être optimiste pour les vacances de fin d’année.

Borgne de Ferpècle

Ici la Borgne de Ferpècle au dessus des Haudères, avec un joli coup d’œil à la Dent Blanche.

Mélèze et Dent Blanche

Mais le redoux de Noël a bien fait fondre le manteau neigeux. Les raquettes sont de retours au dépôt, les randonnées à mi-coteaux se font à pieds… et les sorties raquettes-luge avec le hameau de Colombire sont en stand-by.

 

Tétras-lyre

Attiré par le chant de parade d’un tétras-lyre, je l’ai rapidement repéré juste au dessus du sentier de Vendes. Normalement, les tétras paradent au printemps. Celui-ci est en avance, ou à l’entrainement… Un congénère l’observait d’ailleurs depuis un mélèze juste au dessus de moi. Après quelques minutes de rotations, il a fini par s’envoler dans la forêt.

Tétras-Lyre

Tétras-Lyre

Tétras-Lyre

Tétras-Lyre

Il est facile de les observer depuis le chemin, inutile de les déranger en sortant des itinéraires balisés. C’est d’ailleurs sur ce même chemin que j’ai pu observer les traces d’un autre tétras-lyre vers Vendes. Il a picoré quelques feuilles, posé une crotte et décollé (traces des ailes dans la neige).

Avec les premières neiges et le froid, la gouille de Vendes est maintenant gelée.

 

L’automne dans le Val des Dix

Les premières neiges font une apparition timide. Les lagopèdes sont en train de changer de couleur. Ici une femelle qui trotte sur le chemin.

Lagopède femelle

Son compagnon n’est pas bien loin. Ils picorent de concert, accumulant des réserves pour l’hiver qui vient.

Lagopède mâle

Un pic épeiche tambourine sur un vieux mélèze. Lui aussi accumule du gras pour la saison froide.

Pic épeiche tambourine

Et les chamois mâles commencent à se jauger. Le rut débute, les courses effrénées dans les pâturages vont rythmer les prochains jours.

Chamois au début du rut

Car la neige n’est pas bien loin, ici sur la pointe de Vouasson au coucher du soleil. La demi-lune glisse lentement des Darbonires vers Vouasson, un beau spectacle teinté de couleurs automnales en ce début novembre dans le val des Dix.

La lune sur Vouasson

Entre l’aigle et le photographe…

… qui observe qui? Je pensais avoir été repéré par des casse-noix ce matin, ils poussaient frénétiquement leur cri d’alarme. Et pourtant, surplombant le val des Dix, je pensais être bien caché. Ces cris n’étaient pas pour moi, mais pour signaler ce jeune aigle, qui s’est perché dans un vieux mélèze desséché.

Puis il a repris son vol, tournoyant juste devant moi. Je l’ai alors pris en photo dans cette belle séquence de planés tournoyants. Ce n’est qu’en découvrant les photos sur écran que j’ai constaté que cet aigle ne m’a presque pas lâché du regard. Alors qui observe l’autre, l’aigle ou le photographe? Les deux, sans aucuns doutes!

Aigle

Aigle

Aigle

Aigle

Aigle

Aigle

Aigle

Aigle

Aigle

Aigle

 

Brame du cerf à Mandelon

Les cerfs brament encore à Mandelon, mais on entend bien que cette période arrive à son terme. Pour ceux qui font l’effort de se lever tôt, il y a encore de belles observations à faire. Mais c’est surtout un spectacle sonore de toute beauté qui se joue ici à l’aube.

Cerf qui brame, Mandelon

Avec ma collègue Céline, nous guidons encore des groupes ce week-end, puis nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine pour entendre à nouveau ces brames rauques à Mandelon.

Cerf à Mandelon